"La Culture, c'est la première réponse à la crise ! Là est la base de tout. Ce n'est pas : la crise ou la culture - on reparlera de la culture une fois que la crise sera passée. La réponse française à la crise, c'est l'investissement massif dans les enjeux culturels et dans la culture. C'est LA réponse française ! Je le dis aux autorités européennes qui sont ici, et je veux le dire tout de suite : La France est un pays qui considère que les biens culturels sont des biens de première nécessité".
Ces propos de Nicolas Sarkozy ont été tenus il y a quelques poignées de minutes à Avignon. Dont acte.
Et force est de constater que notre Président-candidat est entré de plain-pied en campagne. On aimerait en tout cas pouvoir se réjouir d'une telle déclaration. On aimerait... Reste que la réalité est nettement moins avenante : la Culture représente encore actuellement à peine 1% du budget général de l'Etat, et c'est ce même Etat que l'on voit, sur le terrain, se désengager chaque jour un peu plus de ce secteur.
Pis : Le gouvernement s'apprête en douce à faire voter une loi annulant les mesures fiscales destinées à encourager le mécénat qu'il soit culturel ou en direction des fondations. Une initiative aux conséquences potentiellement désastreuses, qui inquiète jusque sur les bancs de la majorité parlementaire.
Alors Chiche ! Si, réellement, "la réponse française à la crise, c'est l'investissement massif dans les enjeux culturels et dans la Culture", on attend les actes concrets qui accompagneront ces propos. Mais sachez-le, M. le Président, il y a urgence. C'est tout un secteur d'activité qui est actuellement en grand danger.
Luc PÉROT.
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