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mardi 14 février 2012

Drop Machine, jeune trio ex machina...

Les trois chanteuses de Drop Machine sont très jeunes.
Mais il y a déjà beaucoup de finesse et d'originalité dans leurs arrangements

Il y a fort peu de chances que vous ayez entendu parler d’elles. Fraîchement débarquées à Tours et toutes jeunes, les trois chanteuses de Drop Machine feront l’une de leurs premières sorties lors du prochain Mégaboeuf de Jazz à Tours, ce mercredi à 21h dans la salle du Petit faucheux. L’occasion de découvrir un trio plein de promesses.

Elles sont jeunes, très jeunes. Moyenne d’âge, à peine plus de 18 ans. Laurène, Adèle et Marylou viennent de la toute proche ville de Poitiers. Elles se sont installées à Tours depuis quelques mois seulement. Deux d’entre elles pour intégrer les classes préparatoires de musiques actuelles de L’école Jazz à Tours, la troisième pour suivre les cours de la fac de Musicologie. Ensemble, elles ont créé Drop Machine. Un trio comme on les aime sur ParoleS de TourS, avec la part belle offerte à la voix. Leurs reprises sont issues des univers folk-pop-soul avec quelques escapades vers les chants traditionnels, qu’elles se réapproprient en les réarrangeant avec beaucoup de finesse autour de leurs trois timbres. 

Un trio comme on les aime, avec la part belle faite à la voix
Bien sûr, le trio se cherche encore bien un peu. Et l’on rendra pour l’heure davantage grâce à leur fraîcheur qu’à ce qui n’est pas encore une réelle maturité. Mais gageons qu’avec un peu de temps et de travail, ces trois-là sauront confirmer la jolie couleur de leur ensemble autant que l’originalité de leur démarche.

Trois de leurs compositions seront présentées ce mercredi en ouverture du Mégaboeuf de Jazz à Tours.

On pourra aussi les revoir à Tours le 6 avril prochain au salon Nyctalope, 37 quai Paul-Bert, le 19 mai au Bartok, 124 rue Colbert, et le 25 mai à la guinguette de Tours-sur-Loire, sous le pont Wilson.



Pour en savoir plus : La page Facebook de Drop Machine

dimanche 5 février 2012

Les chaudes nuits tunisiennes
de Jean-Christophe Cholet

Diagonal, le mariage du jazz et des musiques traditionnelles arabes. Photo : Rémi Angeli
Nights in Tunisia ! la nouvelle production signée Jean-Christophe Cholet et son ensemble Diagonal fait tutoyer le jazz et les musiques populaires arabes. Ils seront en concert à Tours vendredi 10 février à 20h30 au Petit faucheux. Une répétition-rencontre ouverte au public est prévue le même jour à 17h.


Avec son ensemble Diagonal, le pianiste, compositeur et chef d’orchestre Jean-Christophe Cholet explore depuis plus de dix ans le patrimoine des musiques populaires d’ici et d’ailleurs. Après s'être intéressé au folklore des Alpes (Suite Alpestre), de la musique anglo-saxonne (English Sounds), de la musique d’Europe de l’Est (Slavonic Tone), puis à la musique française du début du 20e siècle (French Touch), le voici plongé dans l'univers des musiques orientales. Pour ce nouveau programme, il partage son travail de composition avec deux autres membres de l’orchestre, le tromboniste Geoffroy de Masure (entendu notamment aux côtés de Steve Coleman et d’Aka Moon) et Jasser Haj Youssef, à la fois violoniste habitué des orchestres de musique arabe les plus prestigieux et musicologue spécialisé dans la recherche sur les similitudes entre l’improvisation dans le jazz et les musiques traditionnelles arabes.

Nights in Tunisia ! réunit sur scène le raffinement de la musique et du chant arabe combiné avec la braise ardente des rythmes du jazz actuel. L'art des maqâms (essence modale de la musique arabe) associé à de riches progressions harmoniques, l'art subtil de la variation confronté à celui d’une improvisation collective débridée laissent déjà imaginer la richesse de ce projet où les instruments traditionnels dialogueront avec un sextet au groove endiablé. La musique, très festive, extrêmement colorée et très pointue demeure incroyablement accessible, parce que basée sur des chants populaires.

A voir, le documentaire de Pierre Nivan :



Jean-Christophe Cholet piano, direction, compositions
Geoffroy de Masure trombone, compositions
Jasser Haj Youssef violon, compositions
Mehdi Askeur voix
Méta voix
Vincent Mascart saxophones soprano et ténor
Geoffroy Tamisier trompette
Linley Marthe basse
Chander Sardjoe batterie



Renseignements : www.petitfaucheux.fr 
Tarifs : 15 € / 12 € / 7 €
D'autres infos sur le site de Jean-Christophe Cholet :
www.jeanchristophecholet.com

jeudi 2 février 2012

Ciné : un week-end de folie !


Vertigo sera l'un des films projetés ce week-end à Thélème
Six films et deux conférences pour aborder les territoires de la déraison. C’est ce que proposent, en entrée libre s’il-vous-plaît, Centre Images et l'Université François Rabelais de Tours pendant 3 jours à partir de ce vendredi 3 février.

Des œuvres d’Hitchcock à La Pianiste de Michael Haneke, le cinéma est riche de mille personnages aux limites de la raison. Les films qui seront projetés tout au long de ce week-end mettent en scène les forces et pulsions primordiales qui tourmentent l’existence des « insensés ». les œuvres proposées nous mèneront vers les contrées les plus insolites de l’âme humaine en incarnant ses dérives et débordements les plus exubérants.


LES FORMES DE LA DÉRAISON 
du 3 au 5 février 2012 
Salle Thélème - 3, rue des Tanneurs (Tours) 
Entrée libre


Vendredi 3 février, 18h15
Vertigo (Alfred Hitchcock, 1958)
Vertigo, d'Alfred Hitchcock


Scottie, ancien inspecteur de police qui souffre d’acrophobie, est chargé par un vieux condisciple, Elster, de surveiller le comportement morbide de sa femme, Madeleine. Il suit la jeune femme, fait sa connaissance, et en tombe vite amoureux. Il ne parvient pourtant pas à l’empêcher de se jeter dans le vide ; il s’accuse de sa mort et sombre dans une profonde mélancolie. Il rencontre alors Judy, qui ressemble étrangement à Madeleine…

Vendredi 3 février, 21h
Shock Corridor (Samuel Fuller, 1963) 
Shock Corridor, de Samuel Fuller
Le journaliste Johnny Barrett n'a qu'une obsession : gagner le Prix Pulitzer qui récompense le meilleur reportage de l'année. Johnny simule la folie pour se faire interner dans un hôpital psychiatrique, où eut lieu quelque temps plus tôt un crime non élucidé, dans l'intention d'en interroger les trois témoins.
Projection suivie d’une rencontre avec Jean-Marc Génuite, critique de cinéma.

Aguirre, de Werner Herzog
Samedi 4 février, 14h
Aguirre, la colère de Dieu
(Werner Herzog , 1972)
En 1560, une troupe de conquistadors espagnols descend de la montagne à la recherche de l’Eldorado. Mais l’équipée s’enlise dans les marais. Une plus petite expédition est alors constituée, placée sous la conduite de Pedro de Ursua et de son second, Lope de Aguirre, aventurier ambitieux et brutal, qui devra reconnaître l’aval du fleuve sur des radeaux.

Samedi 4 février 16h
L’Accordeur de tremblements de terre
(Stephen et Timothy Quay, 2005)
L'accordeur de tremblements de terre, un film de Stephen et Timothy Quay
Emporté par une passion dévorante, le Dr Droz veut s’unir à jamais à la belle cantatrice Malvina van Stille. Il la tue, l’enlève, puis la maintient dans un état de mort apparente. Pour réviser ses instruments, des automates actionnés par les marées qui gouvernent mystérieusement le rythme de la vie, Droz engage l’accordeur de piano Felisberto qui découvre peu à peu son intention : mettre en scène un « opéra diabolique » qui enchaînera la destinée de Malvina.


Samedi 4 février 18h
L’attrait poétique du délire
Conférence par Jean-Marc Génuite, critique de cinéma
Cette conférence abordera quelques œuvres qui surexposent les lignes de faille fissurant le territoire de la raison, tissent les trames fictionnelles d’une poétique du délire ou tentent de faire « déraisonner » la forme cinématographique elle-même. Les films présentés mettront ainsi en scène les visions iconoclastes d’un auteur ou réaliseront la « volonté de puissance » d’un héros démiurge tentant inlassablement de plier et de poétiser le réel à l’aune de son infinie démesure.


Samedi 4 février 21h
Moi, Pierre Rivière, ayant égorgé ma mère, ma soeur et mon frère...
(René Allio, 1976)
Moi, Pierre Rivière, de René Allio
Le 3 juin 1835, Pierre Rivière, un jeune paysan normand de vingt ans, égorge à coups de serpe sa mère, sa sœur et son jeune frère. A peine emprisonné, le meurtrier entreprend la rédaction d’un texte d’une stupéfiante beauté, dans lequel il expose les raisons qui l’ont conduit à son geste. René Allio porte à l’écran le dossier publié deux ans plus tôt par le philosophe Michel Foucault.
Projection suivie d’une rencontre avec Jean-Marc Génuite, critique de cinéma


Dimanche 5 fevrier, 14h
La Pianiste
La Pianiste, de Michael Haneke
(Michael Haneke,2000)

Erika Kohut, professeur de piano au Conservatoire de Vienne, vit sous l’emprise de sa mère. Sa sexualité se résume à un voyeurisme morbide et aux mutilations masochistes qu’elle s’inflige. Erika est hors la vie. Jusqu’au jour où l’un de ses élèves se met en tête de la séduire.


Dimanche 5 février 16h30 
La Ronde des Folles
Conférence par Jean-Marc Génuite, critique de cinéma
À travers un large corpus de films, cette conférence nous plongera au cœur d’une « ronde » de l’excentrique féminin où, entraînées vers le néant, les figures de la mélancolie, les démentes, les hystériques, les possédées et autres sorcières tourneront en dévoilant leur impuissance à être. Nous tenterons de revenir aux fondements des imaginaires sexués qui sous-tendent ces visions de femmes « séparées » d’elles-mêmes et qui s’épuisent vainement à exister face au flot des forces qui les traversent.




D'autres infos  et programme détaillé par ici !