Rechercher dans ce blog

lundi 24 septembre 2012

Jazz : Deux programmateurs en duel !

Querelle des anciens et des modernes ? Bernard Aimé versus Renaud Baillet
Les festivités autour des 25 années de jazz du Petit faucheux commencent ce mardi avec une incongruité : une battle de programmateurs. Que le meilleur gagne !

A ma gauche, Bernard "l'Ancien". Sur ma droite, Renaud "le Jeune". Qui des deux l'emportera ?
Une battle en jazz : le Petit faucheux expérimente un genre de combat davantage connu dans le monde du hip hop. Rencontre au sommet entre Bernard Aimé, poids lourd, directeur artistique pendant plus de deux décennies et Renaud Baillet, poids plume, en lice depuis quatre ans.

Cette bagarre de coups de cœur, affrontement de sons, combat de morceaux choisis, uppercut de titres mythiques, sera arbitrée par The President, Sylvain Moussé.
Saura-t-on enfin ce qu’est le « vrai » jazz ? Pas sûr. Mais ce sera certainement l'occasion de faire de jolies découvertes.



Pascal Maupeu
La soirée se prolongera par un concert du guitariste tourangeau Pascal Maupeu.

Musicien aussi à l’aise dans le jazz ou dans le rock que dans l’improvisation la plus débridée, Pascal Maupeu se plait à brouiller les pistes et créer toutes sortes de réjouissantes collisions esthétiques. Dans le prolongement de son album solo « Folk standards », il s’appuie sur des chansons de John Farey, Blind Willie Johnson et Stephen Foster pour créer une pièce musicale singulière, au croisement du folk et de l’improvisation, dans un souci constant du son et en accordant une place primordiale au silence et à l’intime.

www.myspace.com/pascalmaupeu

Attention, cette soirée très spéciale se déroulera non pas dans les locaux du Petit faucheux, mais à l'Espace Jacques Villeret, dans le quartier des Fontaines à Tours, le mardi 25 septembre à partir de 18h30. L'entrée est libre et gratuite.

Le programme complet des festivités,

vendredi 31 août 2012

Chlorine Free à la guinguette de Tours

Start Fresh, le premier album de Chlorine Free, marie funk, jazz et électro.

Samedi 1er septembre, à 21h à la guinguette de Tours sur Loire, concert de Chlorine Free, un groupe parisien qui marie élégamment funk, jazz et électro.


Le Petit faucheux et Jazz à Tours ont choisi cette année l'un des groupes montants de la scène électro-jazz-funk pour présenter l'avant-première du prochain festival Emergences. Une soirée qui sent encore bon l'été, réalisée en partenariat avec l'équipe chargée de l'animation de la guinguette de Tours sur Loire, le Petit Monde.

Repéré sur les compilations Travaux Publics de Rubin Steiner et les compilations du label Rolax, Chlorine Free ressemble bien à ce qui pourrait être le nouveau fer de lance de la scène jazz-funk. Si leurs enregistrements précédents et album à venir distillent d’une manière unique le funk et les expérimentations électroniques, leurs prestations scéniques donnent à entendre un son puissant à la fois ancré dans l’univers funk et projeté dans les musiques et influences propres au 21e siècle.


L’instrumentation est hors norme : une basse-batterie ciselée au scalpel, deux claviers virtuoses aux sons vintage (Rhodes, Clavinet), un tromboniste soliste, un flûtiste juste fou et un DJ hors pair, servent une exploration inédite du groove et des textures sonores, évoluant entre Hancock, Beastie Boys et Squarepusher.



Le festival Emergences : du 9 au 25 novembre 2012



jeudi 5 avril 2012

L’Artichaut Orkestra au cœur
du Nouvel Atrium

Du jazz nourri de musique klezmer pour Artichaut Orchestra

Pour la 4e fois le Nouvel Atrium de Saint-Avertin offre une carte blanche à Jazz à Tours. Ce jeudi 5 avril à 20h30, l’école tourangelle présentera l’Artichaut Orkestra, une formation toulousaine au jazz nourri de musique klezmer. L’entrée est libre.

Tout commence sur un trait de clarinette. Un de ces airs issus de la tradition des juifs d’Europe centrale. Très traditionnel. Très pur. Et puis, presque imperceptiblement, de chorus en trouvailles, on glisse vers des apports plus jazz. Un peu plus loin, on rencontre des accents que n’auraient pas reniés les Pink Floyd. Puis on se perd, on s’évade vers les contrées plus ouvertes des musiques improvisées. Le T de Thérèse résume à lui seul assez bien l’univers singulier d’Artichaut Orkestra. Des musiques bien enracinées. Mais aussi profondément libres.

T for Teresa est leur premier album
Son répertoire navigue de la délicatesse de l’intime à la puissance de la folie, avec ce nouvel album éponyme, T for Teresa, édité sur le prestigieux label Tzadik de John Zorn.




Camille Artichaut : clarinette
Pierre-Emmanuel Roubet : accordéon, voix
Sébastien Rideau : guitare
Frédéric Petitprez : batterie

En première partie, double concert des ateliers de la formation préparatoire jazz de l'école Jazz à Tours.




Le site du groupe :
www.artichautorkestra.com


lundi 2 avril 2012

Mauvais Genre,
le festival au bon esprit...

Stress Killer, l'un des court-métrages présentés dans la sélection Made in France

Mauvais Genre, mais bon pied bon oeil pour ce festival international du cinéma de genre de Tours. La 6e édition se déroulera du 4 au 9 avril avec pas moins de 17 films en compétition. Pas facile, pour le jury, de les départager...


L'affiche 2012 du festival tourangeau

Thriller mexicain, film d'action indonésien, drame allemand, polar australien – la plupart inédits ici : Décidément, Mauvais Genre mise sur la grande diversité dans le 7e art. Et la tâche du jury présidé cette année par Benoît Delépine sera ardue, tant le niveau des 17 films en compétition s’annonce élevé. Car Mauvais Genre reste avant tout un festival destiné à labelliser les films de genre. Les professionnels du cinéma ne s’y sont d’ailleurs pas trompés ; ils sont d’année en année plus nombreux à s’intéresser au petit poucet.

Mais ce festival est aussi l’affaire du public, avec un village associatif installé au square Sourdillon, des animations, des expositions, des concerts, et des séances de dédicaces.


Très attendus, les deux premiers épisodes
de Métal Hurlant Chronicles
Des petites nouveautés aussi, comme les séances de minuit programmant des films d'ambiance particuliers ou encore l'apparition de séries télévisées avec la présentation - en exclusivité mondiale s’il vous plaît - des deux premiers épisodes de la série de science-fiction française très attendue Métal Hurlant Chronicles

Zeropolis, de Quarxx
Le court-métrage Closed sera projeté
en présence de l'auteur.



Bande annonce de Miss Bala, le film du mexicain Gerardo Naranjo :




Extrait du film d'animation américain The Renter de Jason Carpenter :




Le programme complet, c'est ici :
www.festivalmauvaisgenre.com
Lieux et autres infos pratiques : c'est par là...

lundi 26 mars 2012

Festival Émergences :
Les photos de l'édition 2011

L'édition 2011 du festival Émergences, en novembre dernier, était toute particulière : Il s'agissait, pour l'école Jazz à Tours, de célébrer dignement ses 30 ans d'existence. Un Magic Mirror avait même été dressé pour l'occasion sur l'esplanade du  château de Tours. Pendant une dizaine de jours, rencontres et concerts se sont succédés. Retour sur les temps forts de ce festival avec quelques superbes instantanés du photographe tourangeau Rémi Angeli.

Le pianiste Jean-Christophe Cholet

Hobo Whistle

Tasty Grany

L'Orchestre National de Jazz



L'Orchestre National de Jazz
Funktrauma
Le rappeur Dees Chan

Hell's Trowels

Odran Trümmel
le trio Lavollée / Dubreuil / Larmignat
Nicolas Larmignat

Odran Trümmel
Frasques orchestra

Patricia Ouvrard

Le pianiste Guillaume de Chassy
Cedric Piromalli et Octopus
Alfie Ryner

Jean Aussanaire et le Workshop de Lyon

Les jeunes Tourangeaux de RAS
Le guitariste Nguyên Lê invité par  Céline Bonacina trio


samedi 17 mars 2012

Avec EverySing!, Montlouis prend
des airs de capitale du chant

La chanteuse coréenne Youn Sun Nah  sera à l'affiche d'EverySing! ce soir.

La chanteuse ensorceleuse coréenne Youn Sun Nah et l'électro-pop vocal de Postyr Project ce soir, le néo-folklore imaginaire de Chet Nuneta et le groove du groupe Ommm demain : l'affiche de cette 2e édition du festival EverySing! à Montlouis-sur-Loire rend un bel hommage au chant sous toutes ses formes.

Outre les concerts, EverySing! offre aussi l'occasion de s'initier et de pratiquer ce si bel instrument dans le cadre d'ateliers particulièrement variés.

Voir l'article complet publié sur
le blog entièrement dédié au chant




Accueil: 
Espace Ligéria 9, rue de la Croix Blanche à Montlouis-sur-Loire. 
Renseignements, inscriptions et réservations :
02 47 50 70 02 - contact@cepravoi.fr

mardi 14 février 2012

Drop Machine, jeune trio ex machina...

Les trois chanteuses de Drop Machine sont très jeunes.
Mais il y a déjà beaucoup de finesse et d'originalité dans leurs arrangements

Il y a fort peu de chances que vous ayez entendu parler d’elles. Fraîchement débarquées à Tours et toutes jeunes, les trois chanteuses de Drop Machine feront l’une de leurs premières sorties lors du prochain Mégaboeuf de Jazz à Tours, ce mercredi à 21h dans la salle du Petit faucheux. L’occasion de découvrir un trio plein de promesses.

Elles sont jeunes, très jeunes. Moyenne d’âge, à peine plus de 18 ans. Laurène, Adèle et Marylou viennent de la toute proche ville de Poitiers. Elles se sont installées à Tours depuis quelques mois seulement. Deux d’entre elles pour intégrer les classes préparatoires de musiques actuelles de L’école Jazz à Tours, la troisième pour suivre les cours de la fac de Musicologie. Ensemble, elles ont créé Drop Machine. Un trio comme on les aime sur ParoleS de TourS, avec la part belle offerte à la voix. Leurs reprises sont issues des univers folk-pop-soul avec quelques escapades vers les chants traditionnels, qu’elles se réapproprient en les réarrangeant avec beaucoup de finesse autour de leurs trois timbres. 

Un trio comme on les aime, avec la part belle faite à la voix
Bien sûr, le trio se cherche encore bien un peu. Et l’on rendra pour l’heure davantage grâce à leur fraîcheur qu’à ce qui n’est pas encore une réelle maturité. Mais gageons qu’avec un peu de temps et de travail, ces trois-là sauront confirmer la jolie couleur de leur ensemble autant que l’originalité de leur démarche.

Trois de leurs compositions seront présentées ce mercredi en ouverture du Mégaboeuf de Jazz à Tours.

On pourra aussi les revoir à Tours le 6 avril prochain au salon Nyctalope, 37 quai Paul-Bert, le 19 mai au Bartok, 124 rue Colbert, et le 25 mai à la guinguette de Tours-sur-Loire, sous le pont Wilson.



Pour en savoir plus : La page Facebook de Drop Machine

dimanche 5 février 2012

Les chaudes nuits tunisiennes
de Jean-Christophe Cholet

Diagonal, le mariage du jazz et des musiques traditionnelles arabes. Photo : Rémi Angeli
Nights in Tunisia ! la nouvelle production signée Jean-Christophe Cholet et son ensemble Diagonal fait tutoyer le jazz et les musiques populaires arabes. Ils seront en concert à Tours vendredi 10 février à 20h30 au Petit faucheux. Une répétition-rencontre ouverte au public est prévue le même jour à 17h.


Avec son ensemble Diagonal, le pianiste, compositeur et chef d’orchestre Jean-Christophe Cholet explore depuis plus de dix ans le patrimoine des musiques populaires d’ici et d’ailleurs. Après s'être intéressé au folklore des Alpes (Suite Alpestre), de la musique anglo-saxonne (English Sounds), de la musique d’Europe de l’Est (Slavonic Tone), puis à la musique française du début du 20e siècle (French Touch), le voici plongé dans l'univers des musiques orientales. Pour ce nouveau programme, il partage son travail de composition avec deux autres membres de l’orchestre, le tromboniste Geoffroy de Masure (entendu notamment aux côtés de Steve Coleman et d’Aka Moon) et Jasser Haj Youssef, à la fois violoniste habitué des orchestres de musique arabe les plus prestigieux et musicologue spécialisé dans la recherche sur les similitudes entre l’improvisation dans le jazz et les musiques traditionnelles arabes.

Nights in Tunisia ! réunit sur scène le raffinement de la musique et du chant arabe combiné avec la braise ardente des rythmes du jazz actuel. L'art des maqâms (essence modale de la musique arabe) associé à de riches progressions harmoniques, l'art subtil de la variation confronté à celui d’une improvisation collective débridée laissent déjà imaginer la richesse de ce projet où les instruments traditionnels dialogueront avec un sextet au groove endiablé. La musique, très festive, extrêmement colorée et très pointue demeure incroyablement accessible, parce que basée sur des chants populaires.

A voir, le documentaire de Pierre Nivan :



Jean-Christophe Cholet piano, direction, compositions
Geoffroy de Masure trombone, compositions
Jasser Haj Youssef violon, compositions
Mehdi Askeur voix
Méta voix
Vincent Mascart saxophones soprano et ténor
Geoffroy Tamisier trompette
Linley Marthe basse
Chander Sardjoe batterie



Renseignements : www.petitfaucheux.fr 
Tarifs : 15 € / 12 € / 7 €
D'autres infos sur le site de Jean-Christophe Cholet :
www.jeanchristophecholet.com

jeudi 2 février 2012

Ciné : un week-end de folie !


Vertigo sera l'un des films projetés ce week-end à Thélème
Six films et deux conférences pour aborder les territoires de la déraison. C’est ce que proposent, en entrée libre s’il-vous-plaît, Centre Images et l'Université François Rabelais de Tours pendant 3 jours à partir de ce vendredi 3 février.

Des œuvres d’Hitchcock à La Pianiste de Michael Haneke, le cinéma est riche de mille personnages aux limites de la raison. Les films qui seront projetés tout au long de ce week-end mettent en scène les forces et pulsions primordiales qui tourmentent l’existence des « insensés ». les œuvres proposées nous mèneront vers les contrées les plus insolites de l’âme humaine en incarnant ses dérives et débordements les plus exubérants.


LES FORMES DE LA DÉRAISON 
du 3 au 5 février 2012 
Salle Thélème - 3, rue des Tanneurs (Tours) 
Entrée libre


Vendredi 3 février, 18h15
Vertigo (Alfred Hitchcock, 1958)
Vertigo, d'Alfred Hitchcock


Scottie, ancien inspecteur de police qui souffre d’acrophobie, est chargé par un vieux condisciple, Elster, de surveiller le comportement morbide de sa femme, Madeleine. Il suit la jeune femme, fait sa connaissance, et en tombe vite amoureux. Il ne parvient pourtant pas à l’empêcher de se jeter dans le vide ; il s’accuse de sa mort et sombre dans une profonde mélancolie. Il rencontre alors Judy, qui ressemble étrangement à Madeleine…

Vendredi 3 février, 21h
Shock Corridor (Samuel Fuller, 1963) 
Shock Corridor, de Samuel Fuller
Le journaliste Johnny Barrett n'a qu'une obsession : gagner le Prix Pulitzer qui récompense le meilleur reportage de l'année. Johnny simule la folie pour se faire interner dans un hôpital psychiatrique, où eut lieu quelque temps plus tôt un crime non élucidé, dans l'intention d'en interroger les trois témoins.
Projection suivie d’une rencontre avec Jean-Marc Génuite, critique de cinéma.

Aguirre, de Werner Herzog
Samedi 4 février, 14h
Aguirre, la colère de Dieu
(Werner Herzog , 1972)
En 1560, une troupe de conquistadors espagnols descend de la montagne à la recherche de l’Eldorado. Mais l’équipée s’enlise dans les marais. Une plus petite expédition est alors constituée, placée sous la conduite de Pedro de Ursua et de son second, Lope de Aguirre, aventurier ambitieux et brutal, qui devra reconnaître l’aval du fleuve sur des radeaux.

Samedi 4 février 16h
L’Accordeur de tremblements de terre
(Stephen et Timothy Quay, 2005)
L'accordeur de tremblements de terre, un film de Stephen et Timothy Quay
Emporté par une passion dévorante, le Dr Droz veut s’unir à jamais à la belle cantatrice Malvina van Stille. Il la tue, l’enlève, puis la maintient dans un état de mort apparente. Pour réviser ses instruments, des automates actionnés par les marées qui gouvernent mystérieusement le rythme de la vie, Droz engage l’accordeur de piano Felisberto qui découvre peu à peu son intention : mettre en scène un « opéra diabolique » qui enchaînera la destinée de Malvina.


Samedi 4 février 18h
L’attrait poétique du délire
Conférence par Jean-Marc Génuite, critique de cinéma
Cette conférence abordera quelques œuvres qui surexposent les lignes de faille fissurant le territoire de la raison, tissent les trames fictionnelles d’une poétique du délire ou tentent de faire « déraisonner » la forme cinématographique elle-même. Les films présentés mettront ainsi en scène les visions iconoclastes d’un auteur ou réaliseront la « volonté de puissance » d’un héros démiurge tentant inlassablement de plier et de poétiser le réel à l’aune de son infinie démesure.


Samedi 4 février 21h
Moi, Pierre Rivière, ayant égorgé ma mère, ma soeur et mon frère...
(René Allio, 1976)
Moi, Pierre Rivière, de René Allio
Le 3 juin 1835, Pierre Rivière, un jeune paysan normand de vingt ans, égorge à coups de serpe sa mère, sa sœur et son jeune frère. A peine emprisonné, le meurtrier entreprend la rédaction d’un texte d’une stupéfiante beauté, dans lequel il expose les raisons qui l’ont conduit à son geste. René Allio porte à l’écran le dossier publié deux ans plus tôt par le philosophe Michel Foucault.
Projection suivie d’une rencontre avec Jean-Marc Génuite, critique de cinéma


Dimanche 5 fevrier, 14h
La Pianiste
La Pianiste, de Michael Haneke
(Michael Haneke,2000)

Erika Kohut, professeur de piano au Conservatoire de Vienne, vit sous l’emprise de sa mère. Sa sexualité se résume à un voyeurisme morbide et aux mutilations masochistes qu’elle s’inflige. Erika est hors la vie. Jusqu’au jour où l’un de ses élèves se met en tête de la séduire.


Dimanche 5 février 16h30 
La Ronde des Folles
Conférence par Jean-Marc Génuite, critique de cinéma
À travers un large corpus de films, cette conférence nous plongera au cœur d’une « ronde » de l’excentrique féminin où, entraînées vers le néant, les figures de la mélancolie, les démentes, les hystériques, les possédées et autres sorcières tourneront en dévoilant leur impuissance à être. Nous tenterons de revenir aux fondements des imaginaires sexués qui sous-tendent ces visions de femmes « séparées » d’elles-mêmes et qui s’épuisent vainement à exister face au flot des forces qui les traversent.




D'autres infos  et programme détaillé par ici !

dimanche 22 janvier 2012

Michel François s'affiche au CCC

L. à l'atterrissage des avions (Michel François, 1999)

Il ne vous reste que quelques jours pour aller au Centre de création contemporaine de Tours voir la très belle rétrospective consacrée au sculpteur et photographe belge Michel François. Une rencontre avec l'artiste et son biographe est également prévue samedi 28 janvier à 14h15.

Au total, dans cette toute première rétrospective, pas moins de 22 500 affiches pour présenter le travail de Michel François depuis 1994. Aux murs, au sol, des affiches de très grand format réalisées à partir de ses photographies. Des photos, donc, au réalisme supposé allant parfois jusqu'à évoquer le photojournalisme. D'autres tirent des lignes et des formes de l'objet – du poulpe inanimé à la plaque de verre brisée - toute sa saveur abstraite.  A chaque photo son histoire ; à chacune sa poésie, avec toujours cette humanité et cette même simplicité apparente.

S. aux boules (Michel François, 2000)
A y regarder de plus près, l’œuvre ainsi exposée de Michel François n'est pas seulement photographique. D'abord parce que s'il existe un trait commun à tous ses clichés c'est bien son goût pour la mise en scène autant que pour l'élément plastique, qu'il soit construit ou saisi dans les petits riens de la vie quotidienne. Ensuite parce que, de par son jeu scénographique, l'exposition-installation tient de la véritable construction sculpturale : les piles d'affiches déposées au sol sur de simples palettes industrielles participent elles aussi à l'élaboration de jolies perspectives dans un espace recomposé pour l'occasion.

Il y a aussi cette autre originalité de l'exposition : l'artiste a tenu à offrir à chaque visiteur l'une des affiches de son choix, qu'il peut à loisir, à l'issue de la visite, emporter chez lui. Du coup, par son geste, ce dernier se trouve, lui aussi, intégré au processus artistique.

Est-ce la perspective d'être invité en un lieu duquel il sait ne pas repartir les mains vides ? L'exposition remporte en tout cas un vrai succès populaire, attirant même un public peu habitué aux visites de musées et encore moins à l'art contemporain. A voir le soin que chaque visiteur met dans cet acte d'appropriation - déambulation souvent longue et méthodique, geste emprunt d'infinies précautions au moment de rouler ce qui prend une valeur de trophée : l'idée a visiblement fait mouche.

Film (Michel François 2005)
S. au revolver (Michel François 1997)
Le CCC a aussi pensé aux enfants, avec la mise en place d'ateliers qui leur sont destinés autour de l’œuvre de Michel François. Une rencontre avec l'auteur et Jean-Christophe Royoux, son biographe, est prévue le samedi 28 janvier à 14h15.

Une fois l'expo du CCC terminée, le 29 janvier, les plus accrochés pousseront la curiosité jusqu'à faire le voyage à l'Espace Visconti, à Paris (17-19 rue Visconti, dans le 6e arrondissement) à partir du 23 février, pour y découvrir les deux dernières affiches, absentes de l'expo tourangelle.



Rétrospective Michel François
Jusqu'au 29 janvier, du mercredi au dimanche, de 14h à 18h. Entrée libre.

CCC
25, rue Marcel Tribut, à Tours
Renseignements : 02 47 66 50 00

Site du CCC : http://www.ccc-art.com/


samedi 14 janvier 2012

Cyrano sous l'oeil de Marie Pétry

Marie Pétry propose une vision très personnelle du Cyrano monté par Gilles Bouillon.
Le Jour et la Nuit, le nouvel espace d'exposition situé juste derrière le Grand Théâtre de Tours, a fait pour quelques jours une – petite – place à Marie Pétry pour lui permettre de présenter pour la première fois son travail de photographe. ACTE III, SCENE 13 nous plonge dans les coulisses du Centre dramatique de Tours. Un regard très personnel sur un Cyrano en pleine construction.

Les coulisses du Centre dramatique régional de Tours, Marie Pétry les connaît bien. Elle a travaillé longtemps pour le théâtre de Gilles Bouillon avant de s'en affranchir, il y a peu. Objectif : vivre pleinement de sa passion pour la photo de spectacle. La démarche est audacieuse et le pari osé, surtout dans ces temps tourmentés pour tout le secteur culturel. Pour la première fois, la jeune photographe prend le risque de s'exposer au regard du public. Avec un propos témoignant d'une grande sensibilité.

Le plissé d'un tissu ou le regard d'un comédien :
Marie Pétry  livre ces multitudes de petites impressions.
« Cyrano de Bergerac, Acte III, scène 13 » présente des images réalisées à l’occasion de la création de la pièce d’Edmond Rostand par le CDRT en 2010.
Accompagnant la création de la pièce depuis les répétitions jusqu’à la Première, des coulisses au plateau, Marie Pétry propose un carnet de bord personnel et subjectif, saisissant au vol les impressions que laissent le plissé d’un tissu, le reflet ciré d’une botte, le regard d’un comédien. Il ne s’agit pas de restituer la chronologie même de la pièce, mais plutôt, par le jeu des cadrages, des couleurs ou des atmosphères, d’approcher avec la photographie une autre manière de raconter l’histoire et de restituer l’aventure collective de cette création dramatique.

 Une autre manière de restituer cette aventure collective.
Formée à l’école des Gobelins à Paris, Marie Pétry a travaillé pour le Centre dramatique régional de Tours (affiches de spectacles, plaquettes de saison), pour l’Université François Rabelais de Tours (suivi photographique de résidences d’artiste), le Théâtre à Cru (affiches et plaquettes des créations) ou encore le Petit faucheux (affiche et carte postale des festivals Écoute Voir et Total Meeting).

L'exposition est visible jusqu'au 14 janvier de 11h à 19h
Le Jour et la Nuit  13, rue des Cordeliers à Tours