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Vertigo sera l'un des films projetés ce week-end à Thélème |
Six films et deux conférences pour aborder les territoires de la déraison. C’est ce que proposent, en entrée libre s’il-vous-plaît, Centre Images et l'Université François Rabelais de Tours pendant 3 jours à partir de ce vendredi 3 février.
Des œuvres d’Hitchcock à La Pianiste de Michael Haneke, le cinéma est riche de mille personnages aux limites de la raison. Les films qui seront projetés tout au long de ce week-end mettent en scène les forces et pulsions primordiales qui tourmentent l’existence des « insensés ». les œuvres proposées nous mèneront vers les contrées les plus insolites de l’âme humaine en incarnant ses dérives et débordements les plus exubérants.
LES FORMES DE LA DÉRAISON
du 3 au 5 février 2012
Salle Thélème - 3, rue des Tanneurs (Tours)
Entrée libre
Vendredi 3 février, 18h15
Vertigo (Alfred Hitchcock, 1958)
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Vertigo, d'Alfred Hitchcock |
Scottie, ancien inspecteur de police qui souffre d’acrophobie, est chargé par un vieux condisciple, Elster, de surveiller le comportement morbide de sa femme, Madeleine. Il suit la jeune femme, fait sa connaissance, et en tombe vite amoureux. Il ne parvient pourtant pas à l’empêcher de se jeter dans le vide ; il s’accuse de sa mort et sombre dans une profonde mélancolie. Il rencontre alors Judy, qui ressemble étrangement à Madeleine…
Vendredi 3 février, 21h
Shock Corridor (Samuel Fuller, 1963)
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Shock Corridor, de Samuel Fuller |
Le journaliste Johnny Barrett n'a qu'une obsession : gagner le Prix Pulitzer qui récompense le meilleur reportage de l'année. Johnny simule la folie pour se faire interner dans un hôpital psychiatrique, où eut lieu quelque temps plus tôt un crime non élucidé, dans l'intention d'en interroger les trois témoins.
Projection suivie d’une rencontre avec Jean-Marc Génuite, critique de cinéma.
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Aguirre, de Werner Herzog |
Samedi 4 février, 14h
Aguirre, la colère de Dieu
(Werner Herzog , 1972)
En 1560, une troupe de conquistadors espagnols descend de la montagne à la recherche de l’Eldorado. Mais l’équipée s’enlise dans les marais. Une plus petite expédition est alors constituée, placée sous la conduite de Pedro de Ursua et de son second, Lope de Aguirre, aventurier ambitieux et brutal, qui devra reconnaître l’aval du fleuve sur des radeaux.
Samedi 4 février 16h
L’Accordeur de tremblements de terre
(Stephen et Timothy Quay, 2005)
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L'accordeur de tremblements de terre, un film de Stephen et Timothy Quay |
Emporté par une passion dévorante, le Dr Droz veut s’unir à jamais à la belle cantatrice Malvina van Stille. Il la tue, l’enlève, puis la maintient dans un état de mort apparente. Pour réviser ses instruments, des automates actionnés par les marées qui gouvernent mystérieusement le rythme de la vie, Droz engage l’accordeur de piano Felisberto qui découvre peu à peu son intention : mettre en scène un « opéra diabolique » qui enchaînera la destinée de Malvina.
Samedi 4 février 18h
L’attrait poétique du délire
Conférence par Jean-Marc Génuite, critique de cinéma
Cette conférence abordera quelques œuvres qui surexposent les lignes de faille fissurant le territoire de la raison, tissent les trames fictionnelles d’une poétique du délire ou tentent de faire « déraisonner » la forme cinématographique elle-même. Les films présentés mettront ainsi en scène les visions iconoclastes d’un auteur ou réaliseront la « volonté de puissance » d’un héros démiurge tentant inlassablement de plier et de poétiser le réel à l’aune de son infinie démesure.
Samedi 4 février 21h
Moi, Pierre Rivière, ayant égorgé ma mère, ma soeur et mon frère...
(René Allio, 1976)
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Moi, Pierre Rivière, de René Allio |
Le 3 juin 1835, Pierre Rivière, un jeune paysan normand de vingt ans, égorge à coups de serpe sa mère, sa sœur et son jeune frère. A peine emprisonné, le meurtrier entreprend la rédaction d’un texte d’une stupéfiante beauté, dans lequel il expose les raisons qui l’ont conduit à son geste. René Allio porte à l’écran le dossier publié deux ans plus tôt par le philosophe Michel Foucault.
Projection suivie d’une rencontre avec Jean-Marc Génuite, critique de cinéma
Dimanche 5 fevrier, 14h
La Pianiste
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La Pianiste, de Michael Haneke |
(Michael Haneke,2000)
Erika Kohut, professeur de piano au Conservatoire de Vienne, vit sous l’emprise de sa mère. Sa sexualité se résume à un voyeurisme morbide et aux mutilations masochistes qu’elle s’inflige. Erika est hors la vie. Jusqu’au jour où l’un de ses élèves se met en tête de la séduire.
Dimanche 5 février 16h30
La Ronde des Folles
Conférence par Jean-Marc Génuite, critique de cinéma
À travers un large corpus de films, cette conférence nous plongera au cœur d’une « ronde » de l’excentrique féminin où, entraînées vers le néant, les figures de la mélancolie, les démentes, les hystériques, les possédées et autres sorcières tourneront en dévoilant leur impuissance à être. Nous tenterons de revenir aux fondements des imaginaires sexués qui sous-tendent ces visions de femmes « séparées » d’elles-mêmes et qui s’épuisent vainement à exister face au flot des forces qui les traversent.
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